• Le Père Noël, Yule

    La version actuelle en rouge vue et corrigée par Coca Cola :

    Cher Père Noël, flèche sagittaire

    Le père Noël est un alchimiste, le rouge étant la marque de celui qui a accomplit l’œuvre au rouge, ayant dissous la pierre philosophale pour faire de l'or. C'est qu'il en faut pour payer les nains qui fabriquent les jouets pour son compte ! Il est un plagiat de la fête dite de Yule. Je citerai comme pour le solstice l’excellent article de "symboles païens" de Facebook :

    "Noël n’est en rien une fête chrétienne. Tout dans cette fête est d’origine païenne. Le Père-Noël tire son origine de Jölnir, mot nordique qui signifie « celui de Noël, le père de Noël ». C’est un de nombreux noms du Dieu Odin dont l’apparence est en effet très semblable à celle du Père-Noël moderne. Rappelons au passage que la marque Coca-Cola n’a pas inventé la figure du Père-Noël, elle a seulement attribué la couleur rouge à celui-ci, elle a récupéré la figure du Santa Claus qui était bien antérieure à ses campagnes publicitaires. Au-delà de ces considérations marketing, on peut constater que tout dans la figure du Père-Noël rappelle son origine nordique : les vêtements chauds, le traineau, les rennes, les elfes qui l’accompagnent. Bref, ce personnage mythique n’a vraiment aucun rapport avec les terres arides du nazaréen. Ensuite viennent tous les autres éléments symboliques de Noël qui eux aussi sont d’origine nordique : les paysages enneigés, le sapin, le houx, le gui, la bûche, la couronne de l’avent, etc.Dans le cas du gui, l’origine est double, car l’influence celte fut également très importante.

    La fête de Noël a conservé dans les pays nordiques son nom païen : Jul (prononcer « youl »). Les Anglo-Saxons la nomment Yule. Ces noms viennent du norrois (langue parlée par les Vikings) : Jól. L’étymologie de ce nom n’est pas tout à fait claire, mais il semblerait qu’on puisse l’apparenter à la magie et à la roue (hjól). En tous cas, il est certain que cette notion de « roue magique » correspond parfaitement au sens de la fête de Noël. Car en effet, est-il encore nécessaire de rappeler que Noël est la fête du solstice d’hiver et de la roue solaire? C’est le moment sacré de l’année où la grande roue des cycles annuels opère sa transition magique. Les forces solaires vont renaître et la lumière reviendra. Le Dieu solaire Balder reviendra de son séjour dans l’infra monde de Hel, et avec lui retourneront les bienfaits de la lumière, ceux qui apportent la vie. En terre scandinave, la veille de Noël on fêtait la « nuit des mères » (Módraniht). Des offrandes étaient faites aux « Matronae » nordiques. Ces Mères étaient représentées au nombre de trois et figuraient le triple aspect de la Grande Déesse, la Mère nourricière, celle qui donne la vie et celle qui la reprend.

    De nombreux aspects de cette Déesse archétypale se retrouvent chez la Déesse Frigga, la Reine du ciel. Certains auteurs ont cherché à rapprocher cette fête de celle des Dises, ce qui n’est pas dénué de sens. Ce qui est certain à propos de cette Nuit des Mères, c’est qu’elle est une célébration de tout ce qui est féminin, de l’amour maternel, de la mère en tant que pilier de la famille. Elle est gardienne de la continuité de la famille, et par extension, du clan et de la nation. La figure de la Déesse portant un nouveau-né était aussi une représentation de l’Enfant-Soleil qui renaît. Les forces cycliques sont en marche et rien ne les arrêtera maintenant car une fois encore les Dieux Ases sont vainqueurs des forces obscures de l’infra monde. Il faut noter en passant que cette image de la grande Déesse fut elle aussi corrompue par le christianisme vu qu’il en fit les bases de sa vierge portant le petit jésus…

    Après la Módraniht vient le Julblot, qui est le jour de Noël proprement dit. Julblot ou le « sacrifice de Jul ». On sacrifiait en général un cochon que l’on consommait de manière festive. Le cochon est un symbole de prospérité et de fécondité ; en consommant sa viande, on participait à un rite mystico-religieux qui devait favoriser l’abondance pour l’année à venir. On célébrait par des libations la nuit la plus longue de l’année. Le jour de Jul, les gens se saluaient avec une formule magique et rituelle. Cette formule est la suivante : TIL ÁRS OK FRIDAR, ce qui signifie « Pour l’année et la paix ». Il s’agit de la nouvelle année à venir, et la paix fait référence à la prospérité que l’on se souhaite mutuellement, c'est l'esprit de Noël. C’était alors un moment de recueillement, un moment magique et sacré pendant lequel on se souvenait des anciens et de tous les ancêtres, de tous ceux qui avaient rejoint la grande chasse sauvage du Dieu Odin. Une dernière fois Odin chevauche Sleipnir dans le ciel tourmenté et obscur, mais cette fois-ci il est Jólnir, celui qui vient annoncer les bienfaits et l’abondance qui viendront après le solstice d’hiver, il vient accomplir le grand changement cyclique. On notera bien-sûr que l’image du Père Noël n’est pas loin.

    La fête de Jul est une fête familiale, elle se célèbre au coin du feu de cheminée. Les vieux racontent aux enfants émerveillés les anciens mythes, ceux qui parlent des Dieux et des héros. L’avenir prend ainsi racine dans le passé. Ensuite les enfants reçoivent des cadeaux, ce qui en plus de la joie devrait apporter la promesse de richesse pour le futur. Le feu de cheminée joue lui aussi un rôle symbolique important, car tout comme la bûche rituelle, c’est un feu qui invoque le soleil emprisonné par les forces de l’inframonde. Ce rite du feu est celui qui ouvre la porte du nouveau cycle, celui qui libère le Soleil et le remet sur la voie de la croissance. C’est le feu libérateur du solstice d’hiver. Alors que tout est sombre et glacé durant cette nuit la plus longue de l’année, le feu du foyer est la promesse du soleil qui revient.

    Avec la fête de Jul commence une période de 12 nuits sacrées. Ce sont les 12 nuits pendant laquelle la Nature reprend son souffle avant d’entamer son long processus de renaissance. Pendant ces 12 nuits sacrées, la vie se détient une dernière fois, elle rassemble toutes ses forces, et rapporte dans nos cœurs la promesse du printemps. La grande roue solaire s’immobilise, elle s’arrête de tourner, elle se régénère. Fidèles à cet exemple divin, les hommes arrêtent eux aussi leurs activités. Tout doit être accompli pour recevoir les bienfaits du nouvel an. Il est coutume d’associer ces 12 nuits aux 12 mois du cycle annuel. La première nuit symbolise le mois de janvier, la deuxième le mois de février, et ainsi de suite. Durant chaque nuit on se remémore le mois correspondant de l’année passée, et on fait des offrandes pour le mois correspondant du cycle à venir. C’est ainsi que s’opère un lien entre passé et avenir, un lien magique qui soude les êtres entre eux et forge l’identité des clans."

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